Dead lines/Lignes Mortelles
En 2020 je me promène dans les champs et sans les chercher je rencontre des animaux morts.
Leurs petits corps ponctuent mes pérégrinations et je me retrouve fascinée devant les corps décharnés, ridicules ou nobles, toujours au sol.
Ces tableaux grotesques me forcent à la contemplation, toujours protégée par mon écran : l’acte artistique est celui de la captation d’un événement tragique et mystérieux. Bien souvent je ne saurais jamais la cause de la mort, parfois l’évidence n’enlève en rien la beauté de ces êtres arrêtés si soudainement.
On ne peut jamais répondre au pourquoi de la mort, à part dire qu’elle est partie intégrante de la vie mais que le vivant n’arrête jamais de projeter : quelle valeur donner à la vie et cette fin inéluctable ? Une araignée morte fait-elle toujours peur ? Pourquoi est-on plus ému.e.s par un papillon mort que par un rat aplati ? La beauté est ainsi partie du discours sur la mort et sa valeur mais chacun.e a sa version.